Ré
La7
Voir le nombril d'la femme d'un flic, N'est certainement pas un spectacle
Ré
La7
Qui, du point d'vue de l'esthétique, Puisse vous élever au pinacle
Si7
Mim La5+ Ré
Il y eut pourtant, dans l'vieux Paris, Un honnête homme sans malice
Si7
Mim La5+ Ré
Brûlant d'contempler le nombril, D'la femme d'un agent de police
Fa
Fa6
Fa
Fa6
Si seulement elle était jolie, Je dirais : « Tout n'est pas perdu.
Fa
Fa6
La7
Elle est folle, c'est entendu, Mais quelle beauté accomplie ! »
Rém
La7 Rém
Do7 Fa
Hélas elle est plus laide bientôt, Que les sept péchés capitaux, Que les sept péchés capitaux.
Si seulement elle avait des formes, Je dirais : « Tout n'est pas perdu,
Elle est moche, c'est entendu, Mais c'est Vénus, copie conforme. »
Malheureusement, c'est désolant, C'est le vrai squelette ambulant, C'est le vrai squelette ambulant.
Si seulement elle était gentille, Je dirais : « Tout n'est pas perdu,
Elle est plate, c'est entendu, Mais c'est la meilleure des filles. »
Malheureusement c'est un chameau, Un succube, tranchons le mot, Un succube, tranchons le mot.
Si elle était intelligente, Je dirais : « Tout n'est pas perdu,
Elle est vache, c'est entendu, Mais c'est une femme savante. »
Malheureusement elle est très bête, Et tout à fait analphabète, Et tout à fait analphabète.
Si seulement l'était cuisinière, Je dirais : « Tout n'est pas perdu,
Elle est sotte, c'est entendu, Mais quelle artiste culinaire ! »
Malheureusement sa chère m'a, Pour toujours gâté l'estomac, Pour toujours gâté l'estomac.
Si seulement elle était fidèle, Je dirais : « Tout n'est pas perdu,
Elle m'empoisonne, c'est entendu, Mais c'est une épouse modèle. »
Malheureusement elle est, papa, Folle d'un cul qu'elle n'a pas, Folle d'un cul qu'elle n'a pas !
Si seulement l'était moribonde, Je dirais : « Tout n'est pas perdu,
Elle me trompe, c'est entendu, Mais elle va quitter le monde. »
Malheureusement jamais elle tousse : Elle nous enterrera tous, Elle nous enterrera tous !
Do
Mi7 Lam
Do7
Dans l'eau de la claire fontaine, Elle se baignait toute nue
Fa
Mi7 Lam
Mi7
Lam
Une saute de vent soudaine, Jeta ses habits dans les nues
En détresse, elle me fit signe, Pour la vêtir, d'aller chercher
Des monceaux de feuilles de vigne, Fleurs de lis ou fleurs d'oranger
Avec des pétales de roses, Un bout de corsage lui fis
La belle n'était pas bien grosse, Une seule rose a suffi
Avec le pampre de la vigne, Un bout de cotillon lui fis
Mais la belle était si petite, Qu'une seule feuille a suffi
Elle me tendit ses bras, ses lèvres, Comme pour me remercier
Je les pris avec tant de fièvre, Qu'elle fut toute déshabillée
Le jeu dut plaire à l'ingénue, Car, à la fontaine souvent
Elle s'alla baigner toute nue, En priant Dieu qu'il fit du vent
Sol7 Do
Qu'il fit du vent...
DANS
L'EAU DE LA CLAIRE FONTAINE
(version Maxime Leforestier)
Sim
Mim La7 Ré Fa#7
Sim
Mim La7 Ré Fa#7 Sim
Comme une sœur, tête coupée, tête coupée, Elle ressemblait à sa poupée,
à sa poupée,
La7
Sim
Fa#7
Sol La7 Sim
Dans la rivière elle est venue, Tremper un peu son pied menu, son pied menu.
Par une ruse à ma façon, à ma façon, Je fais semblant d'être un poisson, d'être un poisson,
Je me déguise en cachalot, Et je me couche au fond de l'eau, au fond de l'eau.
J'ai le bonheur grâce à ce biais, grâce à ce biais, De lui croquer un
bout de pied, un bout de pied,
Jamais requin n'a, j'en réponds, Jamais rien goûté d'aussi bon, rien d'aussi
bon.
Elle m'a puni de ce culot, de ce culot, En me tenant le bec dans l'eau, le bec dans l'eau,
Et j'ai dû pour l'apitoyer, Faire mine de me noyer, de me noyer.
Convaincue de m'avoir occis, m'avoir occis, La voilà qui se radoucit, se radoucit,
Et qui m'embrasse et qui me mord, Pour me ressusciter des morts, -citer des morts.
Si c'est le sort qu'il faut subir, qu'il faut subir, A l'heure du dernier soupir, dernier soupir,
Si des noyés tel est le lot, Je retourne me fiche à l'eau, me fiche à l'eau.
Chez ses parents le lendemain, le lendemain, j'ai couru demander sa main, d'mander sa main,
Mais comme je n'avais rien dans, La mienne on m'a crié : « Va-t-en ! », crié : « Va-t-en ! ».
On l'a livrée aux appétits, aux appétits, D'un espèce de mercanti, de mercanti,
Un vrai maroufle, un gros sac d'or, Plus vieux qu'Hérode et que Nestor, et que Nestor
Et depuis leur noce j'attends, noce j'attends, Le cœur sur des charbons ardents, charbons ardents,
Que la faucheuse vienne cou - per l'herbe aux pieds de ce grigou, de ce grigou.
Quand elle sera veuve éplorée, veuve éplorée, Après l'avoir bien
enterré, bien enterré,
J'ai l'espérance qu'elle viendra, Faire sa niche entre mes bras, entre mes bras.
Do
Lam
Fa
Sol7
Toi l'épouse modèle, le grillon du foyer,
Do
La7
Toi qui n'as point d'accrocs dans ta robe de mariée,
Rém
Mi7
Toi l'intraitable Pénélope
Rém
Sol7
Do
Fa
En suivant ton petit bonhomme de bonheur,
Rém
Mi7 Lam
Ne berces-tu jamais en tout bien tout honneur
Rém
Mi7 Lam La7
De jolies pensées interlopes ?
Rém
Mi7 Lam Sol7
De jolies pensées interlopes ?
Derrière tes rideaux, dans ton juste milieu,
En attendant l'retour d'un Ulysse de banlieue,
Penchée sur tes travaux de toile,
Les soirs de vague à l'âme et de mélancolie
N'as-tu jamais en rêve au ciel d'un autre lit
Compté de nouvelles étoiles ?
Compté de nouvelles étoiles ?
N'as-tu jamais encore appelé de tes vœux
L'amourette qui passe, qui vous prend aux cheveux ?
Qui vous compte des bagatelles
Qui met la marguerite au jardin potager,
La pomme défendue aux branches du verger,
Et le désordre à vos dentelles ?
Et le désordre à vos dentelles ?
N'as-tu jamais souhaité de revoir en chemin
Cet ange, ce démon, qui son arc à la main
Décoche des flèches malignes ?
Qui rend leur chair de femme
Aux plus froides statues,
Les bascule de leur socle
Bouscule leur vertu,
Arrache leur feuille de vigne,
Arrache leur feuille de vigne.
N'ait crainte que le ciel, ne t'en tienne rigueur,
Il n'y a vraiment pas là de quoi fouetter un cœur
Qui bat la campagne et galope
C'est la faute commune et le péché véniel,
C'est la face cachée de la lune de miel
Et la rançon de Pénélope...
Et la rançon de Pénélope.
Fa#m Mi La Fa#m Ré Mi7 La
Fa#m Ré
Mi7
La
Mariage d'amour, mariage d'argent, J'ai vu se marier toutes sortes de gens
Do#7
Ré7
Sim
Sol#7 Do#7
Des gens de basse source et des grands de la terre, Des prétendus coiffeurs, des soi-disant notaires.
Quand même je vivrai, jusqu'à la fin des temps, Je garderai toujours, le souvenir content,
Du jour de pauvre noce, où mon père et ma mère, S'allèrent épouser devant monsieur le maire.
C'est dans un char à bœufs, s'il faut parler bien franc, Tirés par les amis, poussés par les parents,
Que les vieux amoureux firent leurs épousailles, Après long temps d'amour, long temps de fiançailles.
Cortège nuptial, ordre de l'ordre courant, La foule nous couvait d'un œil protubérant,
Nous étions contemplés par le monde futile, Qui n'avait jamais vu de noces de ce style.
Voici le vent qui souffle emportant crève-cœur ! Le chapeau de mon père et les enfants de chœur,
Voilà la pluie qui tombe en pesant bien ses gouttes, Comme pour empêcher la noce coûte que coûte.
Je n'oublierai jamais la mariée en pleurs, Berçant comme une poupée son gros bouquet de fleurs,
Moi, pour la consoler, moi, de toute ma morgue, Sur mon harmonica jouant les grandes orgues.
Tous les garçons d'honneur, montrant le poing aux nues, Criaient : « Par Jupiter, la noce continue ! »
Do#7
Ré7
Sim Do#7 Ré
Mi Fa#
Par les hommes décriés, par les dieux contrariés, La noce continue et Vive la mariée !
Rém
Sol7
Do7
Fa7
Sib
La7
A peine sortis du berceau, Nous sommes allés faire un saut, Au boulevard du temps qui passe,
Rém
Sol7
Do7
Fa7
Sib
La7 Rém
En scandant notre « Ça ira », Contre les vieux, les mous, les gras, Confinés dans leurs idées basses.
On nous a vus, c'était hier, Qui descendions, jeunes et fiers, Dans une folle sarabande,
En allumant des feux de joies, En alarmant les gros bourgeois, En piétinant leurs plates-bandes.
Jurant de tout remettre à neuf, De refaire quatre-vingt neuf, De reprendre un peu la Bastille,
Nous avons embrassé, goulus, Leurs femmes qu'ils ne touchaient plus, Nous avons fécondé leurs filles.
Dans la mare de leurs canards, Nous avons lancé, goguenards, Force pavés, quelle tempête !
Nous n'avons rien laissé debout, Flanquant leurs credos, leurs tabous, Et leurs dieux, cul par-dessus tête.
Quand sonna le « cessez le feu », L'un de nous perdait ses cheveux, Et l'autre avait les tempes grises.
Nous avons constaté soudain, Que l'été de la Saint Martin, N'est pas loin du temps des cerises.
Alors, ralentissant le pas, On fit la route à la papa, Car, braillant contre les ancêtres,
La troupe fraîche des cadets, Au carrefour nous attendait, Pour nous envoyer à Bicêtre.
Tous ces gâteux ces avachis, Ces pauvres sépulcres blanchis, Chancelant dans leur carapace,
On les a vus, c'était hier, Qui descendaient jeunes et fiers, Le boulevard du temps qui passe.
Do
Fa
Sol7
Do
Je serai triste comme un saule, Quand le Dieu qui partout me suit
Do7
Fa
Sol7
Do
Me dira, la main sur l'épaule : « Va-t'en voir là-haut si j'y suis »
Fa
Do
Lam
Mi7 Sol7
Alors du ciel et de la terre, Il me faudra faire mon deuil
Do
Fa Mi7
Lam
Sol7
Do Mi7 Lam Sol7
Est-il encore debout le chêne, Ou le sapin de mon cercueil ?
Do
Fa Mi7
Lam
Sol7
Do
Est-il encore debout le chêne, Ou le sapin de mon cercueil ?
S'il faut aller au cimetière, J'prendrai le chemin le plus long
J'ferai la tombe buissonnière, J'quitterai la vie à reculons
Tant pis si les croque-morts me grondent, Tant pis s'ils me croient fou à lier
Je veux partir pour l'autre monde, Par le chemin des écoliers. (bis)
Avant d'aller conter fleurette, Aux belles âmes des damnés
Je rêve d'encore une amourette, Je rêve d'encore m'enjuponner
Encore une fois dire : « Je t'aime », Encore une fois perdre le nord
En effeuillant le chrysanthème, Qui est la marguerite des morts. (bis)
Dieu veuille que ma veuve s'alarme, En enterrant son compagnon
Et qu'pour lui faire verser des larmes, Il n'y ait pas besoin d'oignons
Qu'elle prenne en secondes noces, Un époux de mon acabit.
Il pourra profiter d'mes bottes, Et d'mes pantoufles et d'mes habits. (bis)
Qu'il boive mon vin qu'il aime ma femme, Qu'il fume ma pipe et mon tabac
Mais que jamais, mort de mon âme, Jamais il ne fouette mes chats
Quoique je n'aie pas un atome, Une ombre de méchanceté,
S'il fouette mes chats, y'a un fantôme, Qui viendra le persécuter. (bis)
Ici gît une feuille morte, Ici finit mon testament
On a marqué dessus ma porte : « Fermé pour cause d'enterrement »
J'ai quitté la vie sans rancune, J'aurai plus jamais mal aux dents
Me v'là dans la fosse commune, La fosse commune du temps. (bis)
La Fa#m Mi7 La
Fa#m7 Mi7 La
Voilà les feuilles sans sève, Qui tombent sur le gazon,
La Fa#m Mi7 La
Fa#m Mi7 La
Voilà le vent qui s'élève, Et gémit dans le vallon
Fa#m
Do#m La
Ré
Voilà l'errante hirondelle, Qui rase du bout de l'aile
Mim Fa#7
Sim
L'eau dormante des marais, Voilà l'enfant des chaumières
Mi7 Mi5+
La Fa#m Sim Mi7
La
Qui glane sur les bruyères, Le bois tombé des forêts
C'est la saison où tout tombe, Aux coups redoublés des vents
Un vent qui vient de la tombe, Moissonne aussi les vivants
Ils tombent alors par mille, Comme la plume inutile
Que l'aigle abandonne aux airs, Lorsque des plumes nouvelles
Viennent réchauffer ses ailes, A l'approche des hivers
C'est alors que ma paupière, Vous vit pâlir et mourir
Tendres fruits qu'à la lumière, Dieu n'a pas laissé mûrir
Quoique jeune sur la terre, Je suis déjà solitaire
Parmi ceux de ma saison, Et quand je dis en moi-même
« Où sont ceux que ton cœur aime ? », Je regarde le gazon
C'est un ami de l'enfance, Qu'aux jours sombres du malheur
Nous prêta la providence, Pour appuyer notre cœur
Il n'est plus : notre âme est veuve, Il nous suit dans notre épreuve
Et nous dit avec pitié, « Âme si ton âme et pleine
De ta joie ou de ta peine, Qui portera la moitié ? »
C'est une jeune fiancée qui, Le front ceint du bandeau
N'emporta qu'une pensée, De sa jeunesse au tombeau
Triste, hélas ! dans le ciel même, Pour revoir celui qu'elle aime
Elle revient sur ses pas, Et lui dit : « Ma tombe est verte !
Sur cette terre déserte, Qu'attends-tu ? Je n'y suis pas ! »
C'est l'ombre pâle d'un père, Qui mourut en nous nommant
C'est une sœur, c'est un frère, Qui nous devance un moment
Tous ceux enfin dont la vie, Un jour ou l'autre ravie,
Emporte une part de nous, Murmurent sous la pierre
« Vous qui voyez la lumière, De nous vous souvenez-vous ? »
Voilà les feuilles sans sève, Qui tombent sur le gazon
Voilà le vent qui s'élève, Et gémit dans le vallon
Voilà l'errante hirondelle, Qui rase du bout de l'aile
L'eau dormante des marais, Voilà l'enfant des chaumières
Qui glane sur les bruyères, Le bois tombé des forêts
Fa
Mi
Fa
Mi Rém
Lam
Fa
Mi Fa Mi
Comme elle n'aime pas beaucoup la solitude, Cependant que je pêche et que je m'ennoblis
Fa
Mi
Fa
Mi
Lam Sol7
Do
Lam Fa Sol7 Do Sol7 Do
Ma femme sacrifie à sa vieille habitude, De faire, à tout venant, les honneurs de mon lit
Lam Sol7
Do
Lam Fa Sol7 Lam Mi Lam
De faire, à tout venant, les honneurs de mon lit
Eh ! oui, je suis cocu, j'ai du cerf sur la tête, On fait force de trous dans ma lune de miel
Ma bien-aimée ne m'invite plus à la fête, Quand elle va faire un tour jusqu'au septième ciel
Quand elle va faire un tour jusqu'au septième ciel
Au péril de mon cœur, la malheureuse écorne, Le pacte conjugal et me le déprécie
Que je ne sache plus où donner de la corne, Semble bien être le cadet de ses soucis
Semble bien être le cadet de ses soucis
Les galants de tout poil viennent boire en mon verre, Je suis la providence des écornifleurs
On cueille dans mon dos la tendre primevère, Qui tenait le dessus de mon panier de fleurs
Qui tenait le dessus de mon panier de fleurs
En revenant fourbu de la pêche à la ligne, Je les surprends tout nus dans leurs débordements
Conseillez-leur le port de la feuille de vigne, Ils s'y refuseront avec entêtement
Ils s'y refuseront avec entêtement
Souiller mon lit nuptial, est-c'que ça les empêche, De garder les dehors de la civilité ?
Qu'on me demande au moins si j'ai fait bonne pêche, Qu'on daigne s'enquérir enfin de ma santé
Qu'on daigne s'enquérir enfin de ma santé
De grâce, un minimum d'attentions délicates, Pour ce pauvre mari qu'on couvre de safran
Le cocu, d'ordinaire, on le choie, on le gâte, On est en fin de compte un peu de ses parents
On est en fin de compte un peu de ses parents
A l'heure du repas, mes rivaux détestables, Ont encor ce toupet de lorgner ma portion
Ça leur ferait pas peur de s'asseoir à ma table, Cocu, tant qu'on voudra, mais pas amphitryon
Cocu, tant qu'on voudra, mais pas amphitryon
Partager sa moitié, est-c'que cela comporte, Que l'on partage aussi la chère et la boisson ?
Je suis presque obligé de les mettre à la porte, Et bien content s'ils n'emportent pas mes poissons
Et bien content s'ils n'emportent pas mes poissons
Bien content qu'en partant ces mufles ne s'égarent, Pas à mettre le comble à leur ignominie
En sifflotant « Il est cocu, le chef de gare... », Parc'que, le chef de gare, c'est mon meilleur ami
Parc'que, le chef de gare, c'est mon meilleur ami
Intro : Ré La7 Ré La7
Ré
La7
Ré La7
En notre tour de Babel, Laquelle est la plus belle
Ré
La7
Ré Fa#7
La plus aimable parmi, Les femmes de nos amis ?
Sim
Fa#7
Sol
Laquelle est notre vrai nounou, La p'tite sœur des pauvres de nous
Fa#7
Dans le guignon toujours présente, Quelle est cette fée bienfaisante ?
Mim Fa#7
Sim
Fa#7
C'est pas la femme de Bertrand, Pas la femme de Gontran
Sim Mim La7
Ré
Pas la femme de Pamphile, C'est pas la femme de Firmin
Mim
La7
Ré
Pas la femme de Germain, Ni celle de Benjamin
Sol
La7
Ré
Si7 Mim
C'est pas la femme d'Honoré, Ni celle de Désiré
Fa#7
Sim Mim Fa#7
Sim
Ni celle de Théophile, Encore moins la femme de Nestor
Fa#7 Sim
La7 (sauf à la fin)
Non, c'est la femme d'Hector.
Comme nous dansons devant, Le buffet bien souvent
On a toujours peu ou prou, Les bas criblés de trous.
Qui raccommode ces malheurs, De fils de toutes les couleurs
Qui brode, divine cousette, des arcs-en-ciel à nos chaussettes ?
C'est pas la femme de Bertrand, Pas la femme de Gontran
Pas la femme de Pamphile, C'est pas la femme de Firmin
Pas la femme de Germain, Ni celle de Benjamin
C'est pas la femme d'Honoré, Ni celle de Désiré
Ni celle de Théophile, Encore moins la femme de Nestor
Non, c'est la femme d'Hector.
Quand on nous prend la main, Sacré bon dieu dans un sac
Et qu'on nous envoie planter, Des choux à la santé
Quelle est celle qui, prenant modèle, Sur les vertus des chiens fidèles
Reste à l'arrêt devant la porte, En attendant que l'on ressorte ?
C'est pas la femme de Bertrand, Pas la femme de Gontran
Pas la femme de Pamphile, C'est pas la femme de Firmin
Pas la femme de Germain, Ni celle de Benjamin
C'est pas la femme d'Honoré, Ni celle de Désiré
Ni celle de Théophile, Encore moins la femme de Nestor
Non, c'est la femme d'Hector.
Et quand l'un d'entre nous meurt, Qu'on nous met en demeure
De débarrasser l'hôtel, De ses restes mortels
Quelle est celle qui r'mue tout paris, Pour qu'on lui fasse, au plus bas prix
Des funérailles gigantesques, Pas nationales, non, mais presque ?
C'est pas la femme de Bertrand, Pas la femme de Gontran
Pas la femme de Pamphile, C'est pas la femme de Firmin
Pas la femme de Germain, Ni celle de Benjamin
C'est pas la femme d'Honoré, Ni celle de Désiré
Ni celle de Théophile, Encore moins la femme de Nestor
Non, c'est la femme d'Hector.
Et quand vient le mois de mai, Le joli temps d'aimer
Que sans écho, dans les cours, Nous hurlons à l'amour
Quelle est celle qui nous plaint beaucoup ? Quelle est celle qui nous saute au cou
Qui nous dispense sa tendresse, Toutes ses économies d'caresses ?
C'est pas la femme de Bertrand, Pas la femme de Gontran
Pas la femme de Pamphile, C'est pas la femme de Firmin
Pas la femme de Germain, Ni celle de Benjamin
C'est pas la femme d'Honoré, Ni celle de Désiré
Ni celle de Théophile, Encore moins la femme de Nestor
Non, c'est la femme d'Hector.
Ne jetons pas les morceaux, De nos cœurs aux pourceaux
Perdons pas notre latin, Au profit des pantins
Chantons pas la langue des dieux, Pour les balourds, les fesses mathieux
Les paltoquets, ni les bobèches, Les foutriquets, ni les pimbêches
Ni pour la femme de Bertrand, Pour la femme de Gontran
Pour la femme de Pamphile, Ni pour la femme de Firmin
Pour la femme de Germain, Pour celle de Benjamin
Ni pour la femme d'Honoré, La femme de Désiré
La femme de Théophile, Encore moins pour la femme de Nestor
Mais pour la femme d'Hector.
Ré
Fa#
Sim
J'ai tout oublié des campagnes, d'Austerlitz et de Waterloo
Sol
Fa# Sim
Mi
La7
Ré Mi
D'Italie de Prusse et d'Espagne, de Pontoise et de Landerneau
La
Mi7
La
Fa#m Do#m
Jamais de la vie, On ne l'oubliera, La première fille qu'on a pris dans ses bras
Ré
La
Ré
Do#7
Fa#m
Sim
Mi7
La première étrangère, A qui l'on a dit tu, Mon cœur t'en souviens-tu, Comme elle nous était chère
?
La
Mi7
La
Fa#m Do#m
Qu'elle soit fille honnête, Ou fille de rien, Qu'elle soit pucelle, Ou qu'elle soit putain,
Ré
La
Ré Do#7
Fa#m
Sim
Mi7
La
On se souvient d'elle, On s'en souviendra, La première fille, Qu'on a pris dans ses bras.
Ils sont partis à tire-d'aile, Mes souvenirs de la Suzon,
Et ma mémoire est infidèle, A Julie, Rosette ou Lison !
Jamais de la vie, On ne l'oubliera, La première fille, Qu'on a pris dans ses bras,
C'était une bonne affaire, Mon cœur t'en souviens-tu ? J'ai changé ma vertu Contre une
primevère
Qu'ce soit en grande pompe, Comme les gens biens, Ou bien dans la rue, Comme les pauvres et les chiens,
On se souvient d'elle, On s'en souviendra, D'la première fille, Qu'on a pris dans ses
bras.
Toi, qui m'as donné le baptême, D'amour et de septième ciel,
Moi je te garde et moi je t'aime, Dernier cadeau du père noël
Jamais de la vie, On ne l'oubliera, La première fille, Qu'on a pris dans ses bras
On a beau faire le brave, Quand elle s'est mise nue, Mon cœur t'en souviens-tu,
On n'en menait pas large ?
Bien d'autres sans doutes, Depuis, sont venues, Oui, mais entre toutes, Celles qu'on a connues,
Elle est la dernière, Que l'on oubliera, La première fille, Qu'on a pris dans ses bras.
Ré
La Ré Fa#7 Sim
Sol
La
C'est vrai qu'ils sont plaisants tous ces petits villages, Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces
cités
Ré
La Ré Fa#7
Sim
Fa#
Sim
Avec leurs châteaux forts, leurs églises, leurs plages, Ils n'ont qu'un seul point faible, et c'est d'être
habités
Sol
La Ré Sim
Do7
Et c'est d'être habités par des gens qui regardent, Le reste avec mépris du haut de leurs remparts
Fa
Sib
La7 Sib
Fa
Do
La7
La race des chauvins, des porteurs de cocardes, Les imbéciles heureux qui sont
nés quelque part
Sib
Fa
Do
Fa La7
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Maudits soient ces enfants de leur mère patrie, Empalés une fois pour toutes sur leur clocher
Qui vous montrent leurs tours, leurs musées, leur mairie, Vous font voir du pays natal
jusqu'à loucher
Qu'ils sortent de Paris, ou de Rome, ou de Sète, Ou du diable vauvert ou bien de Zanzibar
Ou même de Montcuq, ils s'en flattent, mazette, Les imbéciles heureux qui sont
nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Le sable dans lequel, douillettes, leurs autruches, Enfouissent la tête, on trouve pas plus fin
Quant à l'air qu'ils emploient pour gonfler leurs baudruches, Leurs bulles de savon, c'est du souffle divin
Et petit à petit, les voilà qui se montent, Le cou jusqu'à penser que le crottin fait par
Leurs chevaux, même en bois, rend jaloux tout le monde, Les imbéciles heureux qui sont
nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
C'est pas un lieu commun, celui de leur naissance, Ils plaignent de tout cœur
les pauvres malchanceux
Les petits maladroits qui n'eurent pas la présence, La présence d'esprit de voir le jour chez eux
Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire, Contre les étrangers tous plus ou moins barbares
Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre, Les imbéciles heureux qui sont
nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Mon Dieu, qu'il ferait bon sur la terre des hommes, Si l'on n'y rencontrait cette race incongrue
Cette race importune et qui partout foisonne, La race des gens du terroir, des gens du cru
Que la vie serait belle en toute circonstance, Si vous n'aviez tiré du néant ces jobards
Preuve, peut-être bien, de votre inexistence, Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
La
Mi7
La
Dictes-moy où, n'en quel pays, Est Flora, le belle rommaine;
Mi7
La
Archipiada, né Thaïs, Qui fut sa cousine germaine;
Ré
Do#m Fa#7
Echo, parlant quand bruyt on maine, Dessus rivière ous sus éstan,
Sim
Mi7 La
Mi7
Fa#7
Qui beaulté eu trop plus qu'humaine ? Mais où sont les neiges d'antan ?
Sim
Mi7 La
Mi7
La6
Qui beauté eu trop plus qu'humaine ? Mais où sont les neiges d'antan ?
Où est la très sage Heloïs, Pour qui chastré fut et puis moyne
Pierre Esbaillart à Saint-Denis ? Pour son amour eut ceste essoyne.
Semblablement où est la royne, Qui commenda que Buridan
Fust gecté en ung sac en Saine ? Mais où sont les neiges d'antan ?
Fust gecté en ung sac en Seine ? Mais où sont les neiges d'antan ?
La royne blanche comme lis, Qui chantoit à voix de seraine.
Berthe au grand pié, bietris, Alis; Haremburgis qui tint le Maine.
Et Jehanne, la bonne Lorraine, Qu'Anglois brulèrent à Rouan;
Où sont-ils, Vierge souveraine ? Mais où sont les neiges d'antan ?
Où sont-ils, Vierge souveraine ? Mais où sont les neiges d'antan ?
Prince, n'enquerez de sepmaine, Où elles sont, né de cest an,
Que ce reffrain ne vous remaine : Mais où sont les neiges d'antan ?
Que ce reffrain ne vous remaine : Mais où sont les neiges d'antan ?
Intro :
Ré Sim Mim La7 Ré Sim Mim La7
Ré
Mim La7 Ré Sim Mim La7 Ré
Quand jour de gloire est arrivé, Comme tous les autres étaient crevés,
Ré7 Sol
Fa# Sim
Mi7 La7
Ré Do Sib Do (4 fois)
Moi seul connu le déshonneur, De n'pas être mort au champ d'honneur.
Rém
La7
Je suis d'la mauvaise herbe, braves gens, braves gens.
Rém
C'est pas moi qu'on rumine et c'est pas moi qu'on met en gerbe.
La7
La mort faucha les autres, braves gens, braves gens,
Rém
Et me fit grâce à moi, c'est immoral et c'est comme ça !
Solm
Do7-Fa Solm6 La7-Rém
La la la la la la la la la la la la la la la la la
Solm
La7
Rém
Et je m'demande pourquoi bon Dieu, Ça vous dérange que j'vive un peu.
Solm
La7
Rém
Et je m'demande pourquoi mon Dieu, Ça vous dérange que j'vive un peu.
La fille à tout l'monde a bon cœur, Elle me donne au petit bonheur,
Les p'tits bouts d'sa peau bien cachés, Que les autres n'ont pas touché.
Je suis d'la mauvaise herbe, braves gens, braves gens.
C'est pas moi qu'on rumine et c'est pas moi qu'on met en gerbe,
Elle se vend aux autres, braves gens, braves gens,
Elle se donne à moi, c'est immoral et c'est comme ça !
La la la la la la la la la la la la la la la la la
Et je m'demande pourquoi bon Dieu, Ça vous dérange qu'on m'aime un peu.
Et je m'demande pourquoi mon Dieu, Ça vous dérange qu'on m'aime un peu.
Les hommes sont faits nous dit-on, Pour vivre en bande, comme les moutons.
Moi j'vis seul et c'est pas demain, Que je suivrai leur droit chemin.
Je suis d'la mauvaise herbe, braves gens, braves gens.
C'est pas moi qu'on rumine et c'est pas moi qu'on met en gerbe,
Je suis d'la mauvaise herbe, braves gens, braves gens,
Je pousse en liberté dans les jardins mal fréquentés.
La la la la la la la la la la la la la la la la la
Et je m'demande pourquoi bon Dieu, Ça vous dérange que j'vive un peu.
Et je m'demande pourquoi mon Dieu, Ça vous dérange que j'vive un peu.
Sol
Mim Lam
Ré7 Sol
Il suffit de passer le pont, C'est tout de suite l'aventure !
Mim
Lam
Ré7 Sol
Laisse-moi tenir ton jupon, J't'emmène visiter la nature !
Mim Lam
Ré7 Sol
L'herbe est douce à Pâques fleuries, Jetons mes sabots, tes galoches,
Mim
Lam Ré7
Sol
Et légers comme des cabris, Courons après les sons des cloches !
Do
Sol
Do
Sol
Ding ding dong, les matines sonnent, En l'honneur de notre bonheur,
Do
Sol
Do
Ré7
Ding ding dong, faut l'dire à personne, J'ai graissé la patte au sonneur...
Laisse-moi tenir ton jupon, Courons guilleret, guillerette,
Il suffit de passer le pont, Et c'est le royaume des fleurettes...
Entre toutes les belles que voici, Je devine celle que tu préfères :
C'est pas l'coquelicot, Dieu merci ! Ni l'coucou, mais la primevère,
J'en vois une blottie sous les feuilles, Elle est en velours comme tes joues.
Fais le guet pendant qu'je la cueille, « Je n'ai jamais aimé que vous ! »
Il suffit de trois petits bonds, C'est tout de suite la tarentelle,
Laisse-moi tenir ton jupon, J'saurai ménager tes dentelles,
J'ai graissé la patte au berger, Pour lui faire jouer une aubade.
Lors ma mie, sans croire au danger, Faisons mille et une gambades,
Ton pied frappe et frappe la mousse. Si l'chardon s'y pique dedans,
Ne pleure pas, ma mie qui souffres, Je te l'enlève avec les dents !
On n'a plus rien à se cacher, On peut s'aimer comme bon nous semble
Et tant mieux si c'est un péché, Nous irons en enfer ensemble !
Il suffit de passer le pont, Laisse-moi tenir ton jupon
Il suffit de passer le pont, Laisse-moi tenir ton jupon
Lam Ré Fa7 Mi7
Ré7
Do Mi7
Au bois d'Clamart y'a des petites fleurs, Y'a des petites fleurs,
Lam Ré Fa7 Mi7 Ré7
Do Sol Mi7 Lam
Y'a des copains, au bois d'mon cœur, Au bois d'mon cœur.
Rém
Sol7
Do
Au fond d'ma cour j'suis renommé, Au fond d'ma cour j'suis renommé,
La7
Rém
Lam Fa7
Mi7
J'suis renommé, Pour avoir le cœur mal famé, Le cœur mal famé.
Au bois d'Vincennes y'a des petites fleurs, Y'a des petites fleurs,
Y'a des copains, au bois d'mon cœur, Au bois d'mon cœur.
Quand y'a plus d'vin dans mon tonneau, Quand y'a plus d'vin dans mon tonneau,
Dans mon tonneau, Ils n'ont pas peur de boire mon eau, De boire mon eau.
Au bois d'Meudon y'a des petites fleurs, Y'a des petites fleurs,
Y'a des copains, au bois d'mon cœur, Au bois d'mon cœur.
Ils m'accompagnent à la mairie, Ils m'accompagnent à la mairie,
A la mairie, Chaque fois que je me marie, Que je me marie.
Au bois d'Saint-Cloud y'a des petites fleurs, Y'a des petites fleurs,
Y'a des copains au bois d'mon cœur, Au bois d'mon cœur.
Chaque fois qu'je meurs fidèlement, Chaque fois qu'je meurs fidèlement,
Fidèlement, Ils suivent mon enterrement, Mon enterrement.
...des petites fleurs...
Au bois d'mon cœur...
Sim
Sol
Fa#
Bien que ces vaches de bourgeois, Bien que ces vaches de bourgeois
Sim
Sol
Fa#
Les appellent des filles de joie, Les appellent des filles de joie
Ré
Mim Sim Fa#
C'est pas tous les jours qu'elles rigolent, Parole, parole
Sim
Mim
Sol7 Fa#7 Sim
C'est pas tous les jours qu'elles rigolent
Car, même avec des pieds de grues, Faire les cents pas le long des rues
C'est fatigant pour les guibolles, Parole, parole
C'est fatigant pour les guibolles
Non seulement elles ont des cors, Des oeils-de-perdrix, mais encor
C'est fou ce qu'elles usent de grolles, Parole, parole
C'est fou ce qu'elles usent de grolles
Y'a des clients, y'a des salauds, Qui se trempent jamais dans l'eau
Faut pourtant qu'elles les cajolent, Parole, parole
Faut pourtant qu'elles les cajolent
Qu'elles leur fassent la courte échelle, Pour monter au septième ciel
Les sous, croyez pas qu'elles les volent, Parole, parole
Les sous, croyez pas qu'elles les volent
Elles sont méprisées du public, Elles sont bousculées par les flics
Et menacées de la vérole, Parole, parole
Et menacées de la vérole
Bien qu'toute la vie elles fassent l'amour, Qu'elles se marient vingt fois par jour
La noce est jamais pour leur fiole, Parole, parole
La noce est jamais pour leur fiole
Fils de pécore et de minus, Ris par de la pauvre Vénus
La pauvre vieille casserole, Parole, parole
La pauvre vieille casserole
Il s'en fallait de peu, mon cher, Que cette putain ne fût ta mère
Cette putain dont tu rigoles, Parole, parole
Cette putain dont tu rigoles
Lam
Do
Rém
Pour changer en amour notre amourette, Il s'en serait pas fallu de beaucoup
Mi7
Lam Sol7
Do Sib
Mi7 Lam
Mais, ce jour-là, Vénus était distraite, Il est des jours où Cupidon s'en fout,
Il est des jours où Cupidon s'en fout
Des jours où il joue les mouches du coche, Où elles sont émoussées dans le bout
Les flèches courtoises qu'il nous décoche, Il est des jours où Cupidon s'en fout,
Il est des jours où Cupidon s'en fout
Se consacrant à d'autres imbéciles, Il n'eut pas l'heur de s'occuper de nous
Avec son arc et tous ses ustensiles, Il est des jours où Cupidon s'en fout, Il est des jours où Cupidon s'en fout
On a tenté sans lui d'ouvrir la fête, Sur l'herbe tendre, on s'est roulé, mais vous
Avez perdu la vertu, pas la tête, Il est des jours où Cupidon s'en fout, Il est des jours où Cupidon s'en fout
Si vous m'avez donné toute licence, Le cœur, hélas, n'était pas dans le coup
Le feu sacré brillait par son absence, Il est des jours où Cupidon s'en fout, Il est des jours où Cupidon s'en fout
On effeuilla vingt fois la marguerite, Elle tomba vingt fois sur « pas du tout »
Et notre pauvre idylle a fait faillite, Il est des jours où Cupidon s'en fout, Il est des jours où Cupidon s'en fout
Quand vous irez au bois conter fleurette, Jeunes galants, le ciel soit avec vous
Je n'eus pas cette chance et le regrette, Il est des jours où Cupidon s'en fout,
Il est des jours où Cupidon s'en fout
(texte seul, mais il existe une mélodie de Eric Zimmermann)
Tous les oiseaux étaient dehors, Et toutes les plantes aussi.
Le petit cheval n'est pas mort Dans le mauvais temps, Dieu merci.
Le bon soleil criait si fort : « Il fait beau », qu'on était ravis.
Moi, l'enterrement de Paul Fort Fut le plus beau jour de ma vie.
On comptait bien quelques pécores, Quelques dindes à Montlhéry,
Quelques méchants, que sais-je encore : Des moches, des mauvais esprits,
Mais qu'importe ? Après tout, les morts Sont à tout le monde. Tant pis,
Moi, l'enterrement de Paul Fort Fut le plus beau jour de ma vie.
Le curé allait un peu fort De Requiem à mon avis.
Longuement penché sur le corps, Il tirait l'âme à son profit,
Comme s'il fallait un passeport Aux poètes pour le paradis.
S'il fallait à Dieu du renfort Pour reconnaître ses amis.
Tous derrière en gardes du corps, Et lui devant, on a suivi.
Le petit cheval n'est pas mort Comme un chien, je le certifie.
Tous les oiseaux étaient dehors, Et toutes les plantes aussi,
Moi, l'enterrement de Paul Fort Fut le plus beau jour de ma vie.