Le Forum

Bonjour Christophe,

effectvement, maintenant que tu le soulignes, la phrase me semble plus complexe à comprendre qu'auparavant !

Mais je la comprenais ainsi :

à l'époque décrite, les morts étaient célébrés en fanfare, certainement dans la lignée de vies passées, tout aussi généreuses ("l'époque des m'as-tu-vu-dans-mon-joli-cercueil").

Même si, de leur vivant, la plupart avaient peu d'argent, ils profitaient largement de leur temps et du peu qu'ils avaient : c'étaient des bons vivants.

Pour en venir au fait que, ces braves gens ont profité jusqu'au bout du temps qui leur étaient imparti et que je les imagine sans mal grassouillets et bonhommes. Même après leur mort. D'où les dépouilles "rondes".

"Prospères" pourrait être ici employé pour souligner le luxe du cortège, ou tout du moins la volonté de faire un enterrement éclatant, bruyant et/ou vivant. C'est d'ailleurs le thème du 3eme couplet : "plutôt qu'd'avoir des obsèques manquant de fioritures" ou "quitte à tout dépenser jusqu'au dernier écu, les gens avaient à coeur de mourir pus haut qu'leur cul"

Donc, pour moi, ce sont bien les macchabées qui sont ronds et prospères, à l'image de leur vie et de la société qui les entouraient.

J'y vois aussi un rapport avec le thème général du Grand Pan, où la magie était plus présente dans les moeurs et chaque instant célébré. Aujourd'hui, on enterre, et pis voilà, c'est fait... ("[...] Mais la tombe est hélas la dernière demeure [...]").

En espérant t'avoir convaincu =)

Boon

Salut à tous

http://www.analysebrassens.com/?page=texte&id=54&motClef=corbillard

En cliquant sur ce lien, tu aura peut être les renseignements que tu recherche.

Ceci dit, je rejoins totalement Boon et picpic.

C 'est bien les petits macchabées qui sont ronds et prospères. Vois l'image du petit rondouillard endormi pour longtemps qui même s'il n'est pas le plus riche du cimetière il n'en possède désormais pas moins que celui-ci. Et puis il y a toujours l'idée des funérailles grandioses même dans le dénuement. Écoute "Grand Père" ou "La femme d’Hector" : "Des funérailles gigantesques. Pas nationales Non mais presque"

Voila ma contribution...  

Je suppose qu'il veut simplement dire que les morts dans leurs cercueils étaient des honnêtes gens, riches, qui ont prospéré (qui se sont donc enrichis au cours de leur vie).

Et puis ça fait une belle rime avec "grand-pères" !

Et enfin, juste après, il parle après des héritiers qui n'attendent qu'une chose, c'est l'héritage, la succession !