{title: LE GRAND CHÊNE} {pause: 20} {time: 254} {comment: Paroles & Musique : Georges Brassens} Il vi[C]vait en de[Am]hors des che[Dm]mins fores[G7]tiers, Ce [C]n'était nulle[Am]ment un arbre [Dm]de mé[G7]tier, Il n'a[C]vait jamais [C7]vu l'om[F]bre d'un bûche[E7]ron Ce [Am]grand chêne fier [Dm]sur [G7]son [C]tronc. Il eût [C]connu des [Am]jours filés [Dm]d'or et de [G7]soie Sans [C]ses proches voi[Am]sins, les pires [Dm]gens qui [G7]soient. Des ro[C]seaux mal pen[C7]sant, pas [F]même des bam[E7]bous, S'a[Am]musant à le [Dm]mettre [G7]à [C]bout. Du ma[C]tin jusqu'au [Am]soir, ces pe[Dm]tits reje[G7]tons, Tout [C]juste cannes à [Am]pêche, à peine [Dm]mirli[G7]tons, Lui tour[C]nant tout au[C7]tour chan[F]taient in exten[E7]so L'his[Am]toire du chêne et [Dm]du [G7]ro[C]seau. Et bien [C]qu'il fût en [Am]bois, les [Dm]chênes, c'est cou[G7]rant, La [C]fable ne le [Am]laissait pas in[Dm]diffé[G7]rent. Il ad[C]vint que, las[C7]sé d'être [F]en but aux laz[E7]zi, Il [Am]se résolut [Dm]à l'[G7]e[C]xi(l). À grand-[C]peine il sor[Am]tit ses grands [Dm]pieds de son [G7]trou Et [C]partit sans se [Am]retourner ni [Dm]peu ni [G7]prou. Mais, moi [C]qui l'ai con[C7]nu, je [F]sais bien qu'il souf[E7]frit De [Am]quitter l'ingra[Dm]te [G7]pa[C]trie. À l'o[C]rée des fo[Am]rêts, le [Dm]chêne téné[G7]breux A [C]lié connais[Am]sance avec deux [Dm]amou[G7]reux. « Grand chê[C]ne, laisse-[C7]nous sur [F]toi graver nos [E7]noms. » Le [Am]grand chêne n'a [Dm]pas [G7]dit [C]non. Quand ils [C]eurent épui[Am]sé leur grand [Dm]sac de bai[G7]sers, Quand, [C]de tant s'embras[Am]ser, leurs becs fu[Dm]rent u[G7]sés, Ils ou[C]ïrent a[C7]lors en [F]retenant des [E7]pleurs Le [Am]chêne contant [Dm]ses [G7]mal[C]heurs. « Grand chê[C]ne, viens chez [Am]nous, tu trou[Dm]veras la [G7]paix, Nos [C]roseaux savent [Am]vivre et n'ont au[Dm]cun tou[G7]pet, Tu fe[C]ras dans nos [C7]murs un [F]aimable sé[E7]jour, Ar[Am]rosé quatre [Dm]fois [G7]par [C]jour. » Cela [C]dit, tous les [Am]trois se [Dm]mirent en [G7]chemin, Chaque [C]amoureux te[Am]nant une ra[Dm]cine en [G7]main. Comme il [C]semblait con[C7]tent ! Comme [F]il semblait heu[E7]reux ! Le [Am]chêne entre ses [Dm]a[G7]mou[C]reux. Au pied [C]de leur chau[Am]mière ils le [Dm]firent plan[G7]ter. Ce [C]fut alors qu'il [Am]commença de [Dm]déchan[G7]ter Car, en [C]fait d'arro[C7]sage, il [F]n'eut rien que la [E7]pluie, Des [Am]chiens levant la [Dm]patte [G7]sur [C]lui. On a [C]pris tous ses [Am]glands pour nour[Dm]rir les co[G7]chons, A[C]vec sa belle é[Am]corce on a fait [Dm]des bou[G7]chons, Chaque [C]fois qu'un ar[C7]rêt de [F]mort était ren[E7]du, C'est [Am]lui qui héritait [Dm]du [G7]pen[C]du. Puis ces [C]mauvaises [Am]gens, van[Dm]dales accom[G7]plis, Le [C]coupèrent en [Am]quatre et s'en fi[Dm]rent un [G7]lit. Et l'hor[C]rible mé[C7]gère ay[F]ant des tas d'a[E7]mants, Il [Am]vieillit préma[Dm]tu[G7]ré[C]ment. Un tris[C]te jour, en[Am]fin, ce [Dm]couple sans a[G7]veu Le [C]passa par la [Am]hache et le mit [Dm]dans le [G7]feu. Comme [C]du bois de [C7]caisse, a[F]mère desti[E7]née ! Il [Am]périt dans la [Dm]che[G7]mi[C]née. Le cu[C]ré de chez [Am]nous, petit [Dm]saint beso[G7]gneux, Dou[C]te que sa fu[Am]mée s'élève [Dm]jusqu'à [G7]Dieu. Qu'est-c'qu'il [C]en sait, le [C7]bougre ? Et [F]qui donc lui a [E7]dit [Am]Qu'y a pas de chêne en [Dm]pa[G7]ra[E]dis ? [Am]Qu'y a pas de chêne en [Dm]pa[G7]ra[C]dis ?[G7][C]